Je m'appelle Hervé,

Professeur de physique-chimie de l’Education Nationale depuis 1997, j’ai toujours été passionné par l’enseignement et par les élèves.
Ma carrière a débuté en collège (une dizaine d’année), période durant laquelle j’ai participé à l’écriture de manuels scolaires et développé des ressources numériques aux éditions HATIER. Dans mon souci de faire aimer les sciences, j’ai rapidement cherché à utiliser les moyens modernes pour aiguiser la curiosité des élèves : création de vidéos, développement d’animations etc.

Mais c’est au lycée que le contact avec les élèves m’a conduit à transformer mon enseignement. J’aime que l’élève se sente pris au sérieux, qu’il ait la conviction d’être une personne responsable et donc qu’il se sente légitime pour donner son avis et argumenter. Cela change tout dans le rapport “enseignant-élève” qui se transforme en rapport “mentor-apprenant”. L’élève est alors pleinement acteur de son apprentissage, l’enseignant perd sa position dominante pour qu’elle transforme en un rôle d’accompagnant.
La découverte du concept de “communication non violente” a été un vrai révélateur pour moi et un changement radical dans ma façon de transmettre. Prendre en compte l’état émotionnel de l’élève avant d’entreprendre la phase d’enseignement est un impératif pour moi aujourd’hui, tout comme afficher sa bienveillance.

Caricature de Hervé par une élève

2019 : caricature par Lise A.

Pourquoi cette démarche ?

Reprendre confiance en soi

L’évaluation… maître mot de l’Education Nationale. Tout y passe : de la moyenne trimestrielle au centième de point (quelle précision, votre enfant vaut 12,85 et pas 12,86 !) au smiley (maman, j’ai un bonhomme vert en maths ! J’ai tout compris), de toute façon il faudra une note pour pouvoir classer les élèves.

Notation… classement… jugement ! Un enchaînement presque inévitable qui amène l’élève à se juger au travers de ses résultats, et les conséquences sont rarement positives. Combien d’élèves obtenant de bons résultats tombent dans une forme de dévalorisation permanente.

Séjour de révision du bac au camping

Juin 2019 : Stage révision Bac en camping

Aux yeux des élèves, la note (qui pourrait être un repère d’apprentissage) s’est vite transformée en juge qui fixe la valeur d’un élève. La note devient alors le seul objectif, bien loin devant l’apprentissage. Et la conséquence que j’observe au quotidien est un stress croissant chez les élèves et une perte de confiance (en eux et dans le système).

Il est donc impératif de comprendre dans quel état émotionnel se trouve l’élève lorsqu’il vient demander de l’aide (que ce soit des cours particuliers ou en classe). L’étape suivante est de donner confiance, en rassurant l’apprenant sur ses méthodes, ses bases, et en valorisant ce qu’il fait.

C’est l’esprit du Stage Révision en camping que j’organise depuis plusieurs années, l’appartenance à un groupe donne la sensation d’être plus fort et rassure pour la suite.

Comment atteindre mes objectifs ?

La bienveillance au cœur de l’enseignement,​​​​

Bienveillance : “Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui”.

caricature de Hervé par un élève

2019 : Caricature par Lucas B.

La bienveillance ne se décrète pas, elle se démontre par les actes. Les élèves sont extrêmement sensibles aux attitudes des enseignants, et lorsqu’ils sentent que vous êtes prêt à vous consacrer totalement à eux ils sont capables de vous suivre au bout du monde, ou au moins jusqu’à la sonnerie…

Il faut donc accepter qu’ils se construisent, en commettant des erreurs parfois (ou souvent), sans pour autant être laxiste. Tout l’enjeu est là, demander à l’élève d’être responsable de ses choix mais sans le juger. Etre capable de lui dire quand il commet une erreur, tout en lui expliquant que cela ne fait pas de lui une mauvaise personne.

Je demande aux élève d’avoir l’ambition d’être heureux et de se donner les moyens d’y parvenir. Je leur demande de la rigueur dans les méthodes d’apprentissage, dans l’organisation, mais en contrepartie je leur donne ma confiance et je les assure de mon total soutien.

Quelle méthode ?

Maîtriser son temps

Quelques principes de base, pourtant clés dans la réussite, ne sont que très rarement appliqués par les élèves. Le point de départ est souvent le manque d’organisation, la planification de la semaine.
C’est pourquoi dans un premier temps il faut apprendre à analyser son emploi du temps afin d’y glisser les temps de travail personnel. Inutile de se fixer des objectifs qui ne seront jamais atteints, mais plutôt partir du temps qu’on sait être capable de consacrer à son travail en autonomie.

On pourrait résumer cela en plusieurs étapes :

  • Identifier les créneaux disponibles (en pensant aux activité extrascolaires, aux contraintes familiales…)
  • Comptabiliser le temps total dont on dispose chaque semaine (être honnête avec soi même et raisonnable)
  • Diviser le temps disponible entre les matières (on pourra placer des coefficients en fonction des objectifs post-bac ou des facilités)
  • Affecter les plages horaires aux disciplines.

Remarque : le temps de relecture des cours de la journée (réactivation) quotidien et ne devra JAMAIS être annulé !

Maîtriser les bases

Quand je parle de bases, je veux parler des compétences transversales que l’on retrouvera dans d’autres matières éventuellement. On pourrait appeler ça la “boite à outils” du lycéen. Bien entendu il y a quelques spécificités relatives à la physique chimie.

Contenu de cette boite à outils :

  • Stratégie de lecture d’un sujet (verbe d’action et repérage des données)
  • Utilisation pertinente du brouillon
  • Règles de rédaction et optimisation du temps lors d’une épreuve
  • Des astuces ou règles de calcul (puissance de 10, calcul mental, manipulation d’équations)
  • Notion d'incertitude et chiffres significatifs
  • Équations aux dimensions

Remarque : les premiers outils cités (lecture, brouillon, optimisation du temps et astuces de calcul) seront aussi très efficaces dans d’autres matières.

Une méthode universelle ?

Je ne crois pas à la phrase toute faite “A chacun sa méthode“. C’est une façon de dire “Débrouilles toi tout seul pour trouver la tienne“. Mais je pense que chacun peut, si on lui donne suffisamment d’informations, arriver à adapter ce qui existe à son propre fonctionnement.

Et il me semble que notre système éducatif a beaucoup de progrès à faire dans ce domaine.  Je suis convaincu aujourd'hui qu'il y a une stratégie globale de travail que doit acquérir l'élève, bien avant de s'intéresser aux contenus spécifiques de chaque matière.

Je vois très souvent des parents qui, souhaitant le meilleur pour leurs enfants, essayent de leur apporter de l'aide dans la matière qui les fait le plus "souffrir" (car oui il y a souffrance). Et quand je travaille avec ces élèves je constate des lacunes d'ordre général (repérage d'informations, bases de calcul, absence de connecteurs logiques dans les explications, organisation de travail...) qui, une fois comblées, permettent à l'élève de progresser de façon fulgurante et  enfin devenir autonome.

Et c'est pourquoi, avant de prendre des cours particuliers, je souhaite que chacun ait à sa disposition une vraie méthode pour Apprendre à Apprendre !

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